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You can find here below a letter sent by the mother of Miss Liban-Maroc to the President of the Lebanese Republic, complaining on how she and her daughter were harassed and interrogated by security agents at the Rafic Hariri Beirut Airport and denied from boarding on their flight.

To sum up the article below, a passenger asked the security people while boarding if families, specially ones with young kids, can be allowed in first. The person in charge ignored his demand, so the mother of Miss Liban-Maroc asked him again and based on what she said, the security agent flipped out and started cursing and yelling and told her and I quote “I don’t give a damn about your French Nationality; For me you are Lebanese and I can do whatever I want”.

What followed was even worse. The woman and her daughter as well as the passenger who originally made the request were interrogated and had to miss their flight. Four hours later, and after calls from the French Embassy in Morocco and another from an unidentified source, Jinane and her daughter were freed. She learned later that a Lebanese MP and the French Ambassador in Lebanon had to intervene to let her go. Last but not least, she was asked to sign some papers as there were complaints filed against her, but as it turns out there were none. She also had to rebook the tickets and pay for them.

What a disgrace!

Ci-dessous, la plainte de la mère de Miss Liban-Maroc adressée au Président de la République, suite à leur interdiction de vol à l’aéroport de Beyrouth par des agents de sécurité:

« Monsieur le Président de la République libanaise

Par lettre publique, je vous écris et vous demande :

Qui nous protège face à l’abus du pouvoir des ces hommes en uniformes ?

Citoyenne française d’origine libanaise, j’ai été victime avec ma fille française, d’un abus de Pouvoir, Le 11 août, à l’aéroport de Beyrouth International. Ma fille de 18 ans venait de passer un séjour organisé par l’Union Libanaise culturelle Mondiale (ULCM) et la municipalité de Dhour el Choueir sous le patronage du ministre du Tourisme. Elle faisait partie des 16 miss émigrées qui ont participé aux élections de Miss Lebanon Emigrant 2013.

Dans la salle d’attente destinée à l’embarquement, un des voyageurs demande aux agents, de laisser passer les familles avec enfants en priorité. Pensant qu’ils n’avaient pas entendu, je me déplace au comptoir de ces deux agents et je leur demande s’il est possible de laisser passer les familles avec enfants comme le demande le monsieur derrière moi car il y a des enfants en bas âge. Quelle fut ma surprise d’entendre le refus de l’un des ces agents sur un ton odieux, comme si son égo ne lui permettait pas de recevoir une telle demande. Le conflit monte avec le monsieur qui a déjà fait la remarque en premier. Des cris et des échanges … puis la menace de nous empêcher de monter dans l’avion tombe … La haine s’envenime. Un agent de la sécurité intervient, nous prend nos papiers à ma fille et moi. Furieuse, je lui rappelle qu’on est citoyennes françaises. Il me dit : « Je m’en fous de ta nationalité française tu es pour moi libanaise et je fais ce que je veux ! ».

J’ai demandé l’assistance de l’ambassade de France comme la législation le prévoit. Hélas, vos hommes en uniformes m’ont refusé le recours à ma citoyenneté française. J’ai demandé de faire intervenir le palais présidentiel. Pour moi, et en cas de danger, il était évident que je fasse recours à l’autorité suprême du pays, l’ambassade de France ou le palais présidentiel. Ma fille était venue au Liban pour participer à un événement organisé sous votre patronage.

Un autre agent intervient alors et donne l’ordre de nous bloquer la porte à l’embarquement. Me séparant de ma fille, Il m’emmène comme un voyou, une criminelle contre qui il y a un mandat d’arrêt, pour enquête sous prétexte qu’il y a une plainte déposée contre moi. Je demande de voir cette plainte… et lui rappelle mes droits en tant que citoyenne française, il insiste et me dit : « On s’en fiche de ta nationalité française ici chez nous on fait ce qu’on veut avec les Libanais. Nous sommes la loi». Je lui demande alors, s’il y a plainte contre moi, pourquoi empêcher ma fille de partir lui confisquant ainsi son boarding pass. Ma fille leur présente sa carte de résidence diplomatique au Maroc. La laisser partir était une obligation que les agents ont refusée.

Dans la salle d’enquête, les trois personnes responsables du conflit étaient écoutées comme témoins. L’enquête commence sans que je puisse entendre ce que les autres ont déclaré, sans que je puisse avoir le droit de regard sur cette plainte déposée contre moi. Les trois personnes en question discutaient entre eux, se mettaient d’accord sur ce qu’ils voulaient dire. Je réalise alors que l’affaire a été montée, un mensonge grave à mon encontre. Je n’avais le droit à rien… Après avoir noté ma déposition, il ne me lit pas non plus ce qu’il a écrit. Je signe sans que je sache exactement ce qu’il a noté. Au bout de 3 heures mon mari, diplomate à l’ambassade de France de Rabat appelle l’aéroport et demande aux agents de me libérer. Ce fut sans succès. Plus tard, un téléphone résonne dans la pièce où j’étais, suivie d’un autre 15 minutes, le ton change, on devient plus humain. On me dit qu’on attend la réponse du mudda3i am… Je suis libérée au bout de 4h30, il n’y a rien à retenir contre moi. Mais on me demande un « sanad » pour ne plus porter plainte contre les trois agents… Dans ce cas, pourquoi c’est à moi de signer un tel document si initialement il y avait une plainte contre moi ? Où est cette plainte qui a été déposée et qui a fait l’objet de mon arrêt m’interdisant le vol à ma fille et à moi-même ?

Je découvre à l’étage des départs, ma fille dans un état de choc, en pleurs. L’un des responsables de nous confirme qu’on doit repayer à nouveau les billets, alors que l’enquêteur m’avait dit qu’on allait nous remettre dans un autre avion. J’apprends aussi que j’ai été libéré grâce à d’un député et le consulat de France à Beyrouth (les deux consulats de France à Rabat et à Beyrouth ont été dérangé à 2h du matin).

Le lendemain, je découvre qu’il n’y avait aucune plainte déposée contre moi permettant à l’agent en chemise rouge de m’arrêter et de m’interdire le vol. Une affaire montée entre agents pour m’impressionner et m’humilier car j’ai osé demander publiquement de laisser passer les familles avec enfants en premier…

Traumatisme, préjudice et humiliation subis avec des frais supplémentaires pour le rachat de deux nouveaux billets.

Ya Fakhamat al-ra’is, En tant qu’émigrée d’origine libanaise, je vous demande publiquement : Quelle est la juridiction de l’Etat libanais face à ces émigrées de double nationalité ? Quels sont nos droits à nous les émigrés portant la double nationalité ? Qui nous protège face à l’abus du Pouvoir de vos hommes en uniformes ? Pourquoi ma fille française, majeure a été interdite de vol, lui confisquant son billet d’avion ?

Je sais malheureusement, que vos hommes en uniforme usent et abusent de leur pouvoir… Les témoignages similaires sur les réseaux sociaux prouvent que ce qu’il m’est arrivé est fréquent à l’aéroport international de Beyrouth…

Je vous demande des explications… et vous laisse maître de la conclusion … »

Par Jinane Chaker Sultani Milelli [Source]